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jeudi 9 mai 2013

Promenade avec cette femme (et les autres)




Quand un roman commence ainsi, c'est un appel...

"En 1980, j'ai rencontré à New-York un homme qui a promis de changer ma vie, si je le laissais faire. Le marché était le suivant: il me dirait tout, absolument tout, à condition que je ne cite pas mes sources et que personne n'apprenne que nous avions une vraie relation. Au début sa proposition ne parut pas très intéressante, mais j'eus l'intuition qu'ils savait quelque chose que j'ignorais sur la façon de penser des hommes - et à l'époque je crus que cette découverte m'éclairerait sur la manière dont je pourrais construire ma vie. J'étais séduite par l'idée que la teneur de notre lien ne serait connue ni à l'université où il enseignait, ni dans l'équipe du magazine dont ils faisait partie. Ni de mon petit ami dans le Vermont.
"Vous me donnez des informations, et vous voulez quoi en échange ?
- Vous me promettez que personne ne parviendra à monter jusqu'à moi. J'expliquerai tout ce que vous souhaitez savoir sur les hommes, mais il sera impossible à quiconque de deviner que cela vient de moi.
- Vous pensez que les hommes sont des êtres si spéciaux ?
- C'est une espèce à part. Je la comprends très bien parce que je m'y suis réfugié pour éviter les intempéries, dit-il. Vous êtes intelligente, mais il vous manque les connaissances de base qui vous obligeront à voir la réalité en face.
- Ce n'est pas comme ça qu'on parle aux gens, dis-je.
Tu t'imagines que je ne le sais pas ?" répliqua-t-il, frottant doucement mon poignet avec son pouce."



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