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mardi 30 juillet 2013

J'ai lu quelques BD (avant d'être à Combaillaux !...)

Bon alors alors...déjà on commence par ce que je peux pas raconter (désolé, fallait être moi à ses côtés), Marina. Disons qu'il y eut là, puis là, là, là, et puis là aussi, oh et là...Après ya eu la Zuccofamily, le Zucco il sourit pas à côté de la balançoire, il est que le tout petit prince du barbecue alors qu'il s'en dit le roi, et il pique (ah ! mais ça c'est très bien on m'a dit). Et puis le Boris il boit tout plein de rosé, et il a (provisoirement ?) abandonné les descriptions physiologiques, vue de dos, pour partir en fusée dans une nouvelle galaxie waow waow...j'ai donc eu le privilège d'une petite sortie en apesanteur, clairement, le dimanche, et ya pas à dire, tant qu'on parlait pas trop fort (et qu'il fallait répéter, salaud !) on était manifestement des cosmonautes. Et tout indique qu'on va continuer à le devenir, et le rester. On finira sur une pause imprévue à Toulouse, merci le déluge, chez Cyril and Cie, mais là, il aura droit à une épître dans très peu de temps, ici même...


Mizuki, Arthur et moi on t'aime alors il nous reste dix tomes de ta série Kitaro le repoussant à dévorer: on est là et on faim ! Donc à nouveau un enchantement graphique, humoristique, tendre, surprenant, et par contre je vais pas surprendre Amandine en opinant du chef: Mizuki, il est génial, oui oui.








Les amants de Sylvia de Gani Jakupi c'est pour Boris mais il va croire que je confonds de l'or avec Sylvia, nullement: c'est au valeureux trotskyste que je m'adresse. Car si on met du temps à le comprendre parce que cette BD part dans tous les sens et construit patiemment un puzzle, on s'aperçoit au fur et à mesure, que ce puzzle concerne un jour particulier de la vie de Trotsky. Donc cette BD est pour Boris, j'ai dit.






Kirkenes de Jonathan Chatel et Pierre-Henry Gomont est une drôle de BD qui se déroule en Norvège, centrée autour d'un ado qui vient de passer son bac, sa famille, son chouette ami. Canevas assez classique, mais beaucoup moins par son contexte géographique très utilisé, et pour l'histoire qui avance par petites touches et ne cherche jamais à construire du drame. Etonnamment attachante, une bonne surprise surgie de nulle part (ceci est la tendance de l'été).






Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel Lepage est un choc dans un genre pourtant balisé: le "reportage à la 1ère personne" on va dire. L'auteur se retrouve dans un projet artistique engagé autour de la centrale, et va raconter-illustrer la vie quotidienne dans les après-explosion atomique (autre tendance de l'été). Graphiquement stupéfiant, humainement fascinant, politiquement et socialement effrayant (on sait ? tu parles, on découvre là), d'une densité et puissance exceptionnelles, cette BD est la lecture de l'été pour l'instant, mais les autres suivent.




Domaine balisé aussi, mais écueils à nouveau évités, En silence d'Audrey Spiry ausculte notamment le doute sur son couple (pas tendance, ça !!) mais dans un contexte inédit pour moi: une sortie en canyoning. A nouveau graphiquement c'est très étonnant, tant par le dessin que par les couleurs, mais c'est surtout dans le traitement disons psychologique que cette BD marque, tant les non-dits et les pensées sont exprimés sans mots, uniquement à travers des constructions graphiques ou des métaphores. Bigre, cette BD emballe.





La nuit du capricorne de Grégoire Carlé est aussi une chouette BD sur un ado dans une banlieue pavillonnaire terne. On ne peut pas dire qu'il y ait histoire, des bribes construisant peu à peu, notamment encore par l'usage de métaphores et de multiples pistes, une atmosphère, d'un lieu, d'un temps, d'une façon d'être.








On rigole plus du tout maintenant. Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB est le récit fascinant de la guerre du père de Tardi, présent sous forme d'ado commentateur dans la BD. Coup de poing tant par les règlements de compte envers les institutions, l'horreur de la guerre vue depuis un camp de prisonniers, l'enfer humain, les étapes qui comptent aussi, le tout dans un noir et blancs et six grandes cases par page typiques Tardi, cette BD marque mes retrouvailles éblouies avec quelqu'un que je ne pensais plus croiser, par inadvertance.




Deuxième génération de Michel Kichka est une autobiographie belge (yaaaaoooourts au citron où êtes-voooooouuuuussss ?) d'un dessinateur humoristique, mais là ça rigole pas. En fait, c'est plutôt une autobiographie des traces de la Shoah dans sa famille, après-guerre. Aussi tendre que cru, drôle qu'effrayant, de très quotidien et absolument Historique, cette BD une fois de plus jongle avec les genres majoritaires des romans graphiques, mais les entremêle d'une façon tout à fait neuve. Indispensable.





Et on finit sur du très très beau mais du très très triste. Judith Vanistandael offre avec David, les femmes et la mort un chef d'oeuvre qui bouleverse mais pas seulement. Déjà très belle graphiquement, cette BD nous plonge immédiatement dans la fin d'une maladie, puis s'échappe, restant dans ce présent pour le regarder au prisme de toute la vie suggérée de ce David, libraire d'une soixantaine d'années. Et c'est là que la BD, qui par son thème peut faire peur, déjoue tout: on est jeté dans la vie de cet homme, non pas par les faits, mais par les côtoiements: on voit celles qui font sa vie, la définissent, lui en donnent sa nature, sans très bien comprendre qui est qui, mais surtout comment tout cela tient ensemble et s'explique. Une petite fille de sept ans, une grande fille de 25-30 ans on pense, et sa compagne (comprend-on enfin bien longtemps après le début) vingt ans plus jeune que lui, mère étonnante de cette petite fille. Bouleversante par son thème affronté yeux dans les yeux, cette BD dépasse tellement cela en s'avérant un tableau mouvant magnifique d'une homme et de son rapport, ses rapports, aux femmes. Jamais manichéenne, jamais tire-larmes même si on pleure, cette somme d'une expérience de vie humaine est à ce jour ma lecture BD de l'année. Je crie je hurle.

Retour de la foldingue de l'anti-folk, Madame Kymia Dawson qui  s'allie à...Aesop Rock (ah bon ??!!??) sous le nom de The uncluded pour un album frais et ensouriant de folk-hip-hop, je savais pas qu'on pouvait ! Ma chanson préférée c'est celle-là mais je savais pas qu'elle s'appelait aquarium, donc ya pas de clin d'oeil prévu, mais si ça peut évoquer aussi, c'est pas mal...


1 commentaire:

  1. J'ai lu En silence il y a quelques mois qui m'a époustouflée également... David, les femmes et la mort était à la bibliothèque l'autre jour mais je ne l'ai pas empruntée. Pas encore, car visiblement, j'aurais dû... ;-)

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