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lundi 24 décembre 2012

"Un jour comme quand on s'est aimés"

Une loque vous écrit (c'est moi !)...
Alors alors...bon ben j'y suis allé et en suis revenu, un pur passage dans un tout autre monde, voire univers, j'ai fait ma mission, faire rire, par contre j'ai pas tout le temps ri...logé chez une vraie dingue qui passe son temps à taper sur la table avec des mains quatre fois plus grosses que les miennes, et qui vers 16h45 m'appelle (alors que je me cache dans la chambre) d'un terrifiant "A taaaaable..."Je veux plus manger, je veux plus y aller, et non Zucco, je veux pas la recevoir !!!...
Au rayon (de l'étagère ??!) beaucoup plus cool et délicieux, c'est les vacances donc Mamzelle Dacha ressurgit certains soirs et petits matins (mais c'est la dernière fois, snifff) et cadeau de Noël elle invite chez moi Mamzelle Marion qui n'est vraiment pas n'importe qui, quatre cerveaux au moins dans un seul crâne, plein d'humour et d'intelligence, bien azimutée et en prime ayant apparemment vécu au moins douze vies différentes dans une seule: j'ai passé une bonne soirée (et mon ptit gars aussi, ce petit coquin concentré comme pas deux sur l'ordi pendant toute la discussion me reparle de TOUT ce dont ces filles ont parlé le lendemain matin !!).
Et au rayon mais que sont ces dimanche ??!!, hier soir je comptais donc me reposer bien sagement quand surgit Miss Morgane, bonnet à pompon sur la tête et vélo traversant les nuits bordelaises, bon ben on fume un peu ?? Ouiiii !, puis on fume beaucoup, puis on fume beaucoup trop, mais elle, contrairement à msieur Seb, quand je propose le dernier joint elle dit toujours oui et donc on a fumé plein de derniers aussi !! Je tairai sa tendance à confondre un verre de vin et une bouteille entière (j'étais au thé, dieu merci), mais je clamerai merci pour ces heures où on a fait que rigoler, c'était une soirée vraiment extra, et hum, heureusement qu'il n'y avait que nous deux, parce que franchement vers 2h du matin, on avait vraiment des sales têtes !! Donc aujourd'hui, je suis une loque !! cqfd !!!
Allez, quelques mots sur les derniers livres de l'année ou presque.



Quitte à y aller, autant emporter un polar allemand: Sonatine une fois de plus a fait mouche avec Sorry de Zoran Drvenkar, un polar vraiment hyper bien construit, roi de la surprise et du suspense. Quatre jeunes amis fondent pour rigoler une société qui propose aux entreprises de se faire pardonner par leur intermédiaire: pas de bol, un serial killer les engage ! Sur cette trame apparemment bizarre, c'est vraiment un piège ultra-calculé qui constitue le roman: habile narration à plusieurs points de vue (dont certains nous restent trèèèèès longtemps inconnus, jeu sur les avant et après, rebondissements trop bien placés et totalement imprévus, ça se lit tout seul, ça inquiète, donc ça plaît.



Je suis beaucoup plus sceptique sur Les apparences de Gillian Flynn: là encore, il y certes une construction habile, un livre coupé en deux fois deux (faut le lire), par contre l'histoire de ce couple où la femme disparaît subitement et où tout semble accuser le mari s'est avérée, par ses personnages et ses images du couple, pour moi terriblement superficielle et banale, pire encore: ramassis de clichés. Vu que j'étais pas chez moi je l'ai lu jusqu'au bout, je suis pas sur que je l'aurais fait sinon. Alors oui l'intrigue est bien menée, mais j'ai passé mon temps à me demander si cette superficialité était le reflet du monde qu'elle décrit, ou la seule chose que cette auteure  apparemment à succès (jamais entendu parler) est capable de donner...



Sonatine, troisième, avec le très chouette 22 novembre 63 d'Adam Braver, un petit bijou qui m'a repoussé au départ par son thème (suivre Jackie Kennedy ces jours-là) et m'a emballé par son style et son point de vue: le quotidien d'une femme, d'une personnalité et d'une "victime" d'un événement hors-normes. Le livre est autant journalistique (au bon sens du terme, qu'il est si rare de trouver) et romanesque, que palpitant et sensible, et finalement recrée très habilement ce que tout cela a dû être: un tourbillon, mais autour duquel le monde continue de tourner implacablement. Excellente surprise, vivement recommandé.



Je l'ai pris parce qu'elle est passée à Varsovie (j'aiiiiime) en 1946: Paula Fox jeune journaliste quitte son Amérique natale pour visiter l'Europe en ruines, et en rapporte L'hiver le plus froid, témoignage autant autobiographique où on la suit au quotidien, ses rencontres, quelques amours même, et historique, ce monde ou ce qu'il en reste (n'en reste pas, plutôt). C'est court, dense, tellement étrange que ça en devient nécessaire. 




L'herbe des nuits le dernier Modiano ne vaudra pas l'herbe de la soirée d'hier ! Plus sérieusement, j'étais content de retrouver ce grand monsieur, mais finalement mouais bof, on reste bien sûr dans le même tempo et univers, sauf que là ça tourne parfois vraiment en rond, avec quelques tics d'écriture un peu rasoirs. Une fois refermé, angoisse: J'ai vieilli ? Il a vieilli ? On vieillit mal ? Je sais paaaaaas !





On finit sur le recueil de nouvelles de la coréenne Eun Hee-Kyung, Les boîtes de ma femme, qui confirme ma tendance actuelle à plonger dans les nouvelles asiatiques avec délices. Histoires de couple, caustique, étranges ou belles, ce recueil me permet l'une de mes activités favorites depuis trois ans: continuer sans fin de m'étonner de la production artistique du pays le plus important de ces derniers temps: la Corée du Sud...






Fin d'année, c'est pas que les bilans, c'est aussi l'heure des pleurs devant les trucs ratés: en concert, je suis pas allé voir les Concrete Knives et les Bewitched Hands, et c'est pas malin. J'ai raté The luyas à cause du boulot et ça grrrrrrr. Et scandale inacceptable: deux des films apparemment les plus passionnants ne sont pas passés à Bordeaux en salle, enfin le premier si mais une pauvre petite semaine, le deuxième même pas et à bas les distributeurs avec leurs films pourris. Donc adieu déjà Rengaine de Rachid Djaïdani et surtout le paraît-il génial L'âge atomique d'Helena Klotz...pas juste...

Electro cool pour finir, il est 11h du matin, et si je m'écoutais j'irai dormir ! Bon ben je m'écoute pas ! Allez, tout le monde, See you next time...





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