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dimanche 2 décembre 2012

Garder un chat, ça rapporte pas...

Spécial dédicace ce soir, cryptons cryptons... Bon déjà je suis grand-cousin, Jeanne est arrivée !! Ah ah mon doyen des amis, il va les faire les nuits blanches qu'il me refuse toujours ! Alors sinon  il paraîtrait que je suis du genre à écouter du métal et de la J-pop (tout faux !), je suis bienveillant, et Seb Seb viens vite écouter comme elle parle bien d'amour !! Bon, on devait fumer plein de joints mais on en a eu juste un peu, mais on a bien ri (badaboum..."Oooh, t'es génial !"), on a marché dans le Bordeaux glacé, on s'est retrouvé au milieu de 20 inconnu(e)s et bien sur Roxane a braillé que j'étais le plus vieux de la soirée, on a bu, bu, bu, et puis plus bu, mais qu'est-ce qu'on a ri, on a beaucoup échangé avec Nantes, et puis retour en pleine nuit dans la nuit encore plus glaciale  en croisant tout un autre monde, symboliquement c'était bien, et puis au réveil c'est le retour à la réalité, on charge les carottes colorées et à bientôt, mais pourquoi ça s'arrête, tout ça ??



Sinon vendredi soir, malgré le froid polaire et sans savoir pour quelle raison je m'y rendais, jme suis traîné au St-Ex pour un concert ultra-pop, les caennais de Granville, un lieu où je traînais mes guêtres il y a trèèèèès longtemps: jolie chanteuse, c'est vraiment très très trop pop chanté en français, mais c'est marrant d'entendre une chanson sur Jersey, c'est bizarre d'être un peu endormi au milieu de tout ce public tout joyeux, et puis Granville, Caen, tout ça, ça fait revenir bien des jolis souvenirs dans le coeur, la rencontre avec le Zucco, le temps heureux de Mortain, Mamzelle Sophie, miss Fanny, Hélène qui manque tant, Aurélien le globe-trotter, et bien évidemment Chloé qui a eu droit à mes SMS de pleine nuit...Donc finalement ce petit concert, c'était pas une mauvaise idée...



Et au passage un très beau roman polonais (Ah la Pologne, moi je suis amoureux de Varsovie): L'art d'écosser les haricots de Wieslaw Mysliwski.
"Il m'est arrivé de marcher dans la rue encombrée d'une ville, fendant une foule de gens qui me bousculaient, je ne voyais pas grand-chose, ni les immeubles, ni les réclames, ni les vitrines, ni les voitures, même les visages passaient devant moi comme des éclairs, et soudain, au milieu de toute cette cohue, un visage se greffait dans ma mémoire pour y rester définitivement, mais pourquoi celui-là et pas un autre ? Vous savez, je porte en moi une multitude de ces visages nés d'un bref instant d'illumination. J'ignore à qui ils appartiennent, quand et comment je les ai vus, je ne sais absolument rien d'eux. Et pourtant ils vivent en moi. Leurs airs pensifs, leurs regards, leurs tristesses, leurs grimaces, leur amertume vivent en moi, fixés comme sur une photographie. A cette différence près que ce ne sont pas de simples photographies sur lesquelles une personne reste figée pour toujours...Au risque de ne plus se reconnaître elle-même des années plus tard. Elle a beau savoir qu'il s'agit bel et bien d'elle, elle a du mal à le croire. Non, sur les clichés de ma mémoire, y compris les clichés pris à la volée, tous les visages se couvrent de rides avec le temps, se creusent, ils ont les paupières qui tombent. Par exemple, quelqu'un qui avait de grands yeux se retrouve avec de petites fentes étroites. A celui qui souriait en dévoilant une jolie rangée de dents blanches, il ne reste plus que la bouche entrouverte. Pour être franc, il ne devrait même plus sourire. Prenons une belle femme dont l'éclat m'avait jadis frappé, eh bien avec le temps, je n'aurais plus aucune envie de la croiser. Oui, j'ai connu quelques belles femmes et je dois vous avouer que, chaque fois que leurs images remontent à ma mémoire, je me demande si les belles femmes ne devraient pas mourir prématurément.
Mais qui suis-je, moi, pour exercer un droit sur ces visages gravés par le plus grand des hasards dans ma mémoire et qui m'accompagnent partout, comme si ma vie était aussi la leur ? Je me sens tapissé de l'intérieur par leurs empreintes. j'essaie de les oublier, mais en vain. Et j'ai même l'impression qu'ils me demandent de ne jamais les oublier. Oh, comme il m'est difficile de vivre avec tous ces visages en moi, sans rien connaître d'eux."

Ultime hommage, tout défoncés on a trippé avec Seb sur Daphni, en se disant que quand on réécouterait ça plus tard ça ferait ptêtre pas pas le même effet. Eh ben on va tester !

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