Aaaaahhhh...les soirées très arrosées dans les bars avec mon Seb, on peut pas dire que ça nous fait avancer dans nos objectifs, mais assurément parfois on y a le sens de la formule...c'est déjà ça ! Sinon en prime le retour de Dacha, le passage des toulousains amateurs de gâteaux arabes, vivement qu'on soit voisins, la semaine délicieuse avec ptit gars (vive Laku Laku !, vive les ruelles montpelliéraines et notre guide !), dans la nouvelle Zuccoville, la rencontre déterminante et déjà inoubliable tant pour les rires que pour les émotions, avec le roi autoproclamé des losers (en plus il lit pas ha ha ha !), sieur Boris avec qui j'écumerais bien les bars chaque semaine si on pouvait, un concert de Farewell poetry dans un canapé aux côtés des miss Morgane et Roxane (que ça a un peu endormi, ah ces jeunettes !), donc ce fut bien. Ben, et maintenant ?
Pas beaucoup de temps pour écrire aujourd'hui alors juste quelques livres alors que j'en ai plein à chroniquer...on finira plus tard.
La Corée cinématographique est comme morte après quelques années de bombes inoubliables ? La Corée des BD est un peu en stand-by, sauf du coté de quelques filles géniales ? Eh bien place au roman coréen, avec le déjà évoqué rapidement Kim Young-Ha qui signe avec L'empire des lumières un roman absolument génial, diablement prenant et vraiment puissant. En fait, tout s'y déroule en un seul jour, et même heure par heure: une journée commence dans une famille apparemment sans histoire de l'actuelle Séoul. On suit alternativement la fille de 14 ans, la mère, le père. Mais ce jour-là, tout va basculer pour le père, qui se révèle être un espion nord-coréen implanté depuis si longtemps dans le pays qu'il y a visiblement été oublié, jusque-là...Dès lors, cette journée se révèle être un catalyseur de destins, et un révélateur historique et identitaire. Ce ne sont pas seulement des vies qui vont se jouer-là, mais aussi l'Histoire de deux pays qui avant n'en faisaient qu'un seul.
Pfiou, thriller psychologique ? Roman d'espionnage ? Tragédie ? Tout y passe, et si tout se lit très aisément, l'ampleur de ce qui se construit peu à peu donne le vertige: on frémit, on s'interroge, on s'inquiète, parfois même on sourit, et jusqu'à la dernière page, la tension est plus que palpable. Un vrai roman total, passionnant de bout en bout.
Boston Teran, deuxième. Après le trèèèèès noir Satan dans le désert, voici le trèèèèès noir Trois femmes, terrifiant roman -noir-thriller-portrait-récit d'une époque, des années 50 à 70, à travers l'histoire de trois femmes, une mère, sa fille sourde, et une amie rencontrée par hasard, face aux hommes, à la violence, à la stupidité, aux dangers. Il faut avoir le coeur au moins aussi bien accroché que le leur, car ici peu d'espoir, certes la vaillance règne, mais pour aboutir parfois à une "défaite" involontaire terrifiante. plongée dans le monde du deal, la misère du Bronx, les éclairs lumineux de l'amour et de l'art grâce à la photographie, bréviaire d'entraide et de lutte, ce roman glace et réconforte, et à nouveau se lit d'une traite. Je ne sais toujours pas qui est ce Boston Teran, mais son univers est vraiment marquant.
On finit sur un genre que je ne lis jamais, le journal intime, celui de l'écrivain disons marseillais René Frégni, qui avec La fiancée des corbeaux m'a ébloui par sa poésie simple, son observation des gens et des lieux, sa mélancolie douce-amère, et son amour pour les petits riens qui se révèlent de grand quelque chose. C'est étrange et doux de suivre ainsi des bribes de vie de quelqu'un, qui voit s'éloigner quelques parcelles de son passé, celles d'un père dont les filles ont grandi, celles d'un homme dont les amours sont au loin (ou tout proches), celles d'un villageois qui voit partir ses voisins très âgés. Un an dans une vie, mais des traces partout dans le coeur. Très belle oeuvre, apparemment il a publié d'autres journaux, je vais aller chercher tout ça au plus vite. Parfait pour l'hiver.
Pour finir un morceau qui s'avère une jolie surprise: hier j'ai reçu un mail m'annonçant que j'ai gagné une place pour le concert de Dillon. Ah bon ? Aucun souvenir d'avoir joué, j'ignore totalement qui est cette Dillon, mais c'est pas grave: j'y serai !
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