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mercredi 27 mars 2013

Je suis en retard mais bientôt j'aurai tout le temps...

Allez allez, mon ptit gars a une attelle après 6h passées à l'hôpital le pauvre je proteste je suis contre, j'ai plein de livres dont je dois parler mais j'ai pas le temps, j'ai lu quelques BD mais c'est pareil, la bibli réouvre bientôt je vais faire de ces razzia, jvais à Montpellier bientôt voir l'indien Boris, je dois voir Seb et Agnes mais j'ai pas le temps, je veux fumer des joints avec Morgane mais elle doit poser un cadre, ya bientôt le vernissage de l'expo de Lily et ça c'est cool, je dois prendre mes billets pour aller voir les cousins et surtout Ptite cousine avant de m'envoler pour la Bulgarie, j'ai vu Cody Chesnutt en concert hier et les filles elles aiment vraiment la soul music,  j'ai reçu de bien jolis SMS, non je ne regarderai pas plus de 11 minutes d'un film grand public, et et et...bientôt j'ai 14 mois de vacances, et ça, tout le monde le sait, c'est la vocation de ma vie professionnelle enfin atteinte !! Ceci dit, je cède cela contre certaines photos, yen a un seul qui comprendra !!

Allez allez vite vite quelques livres trop vite évoqués..

Puisque je n'ai toujours pas lu Le diable tout le temps, je commence par le recueil de nouvelles Knockemstiff, un hallucinant défilés des largués, paumés, cinglés américains profonds (mais très très) de l'Ohio, et plus précisément de cette ville où habite Donald Ray Pollock. Bon eh bien, j'irai pas passer mes vacances là-bas, mais comme matériau littéraire, c'est excellent: les white trash et autres rednecks qui peuplent ce recueil sont tous plus hallucinés et barjos les uns que les autres, c'est une vertigineuse descente dans les bas-fonds, c'est un bon, cet écrivain-là...




Plus léger, plus pop, Pierrot-la-gravité d'Isaka Kotaro est un chouette livre entraînant dans le sillage de Murakami le grand: donc du délire, donc des aventures, donc des dialogues et des situations décalées. Bien sur on reste loin du génie du maître, mais quand même: c'est un livre frais, plaisant, drôle et surprenant. Bonne pioche, même si c'est pas un as.







Autre bonne surprise sur laquelle j'aurais pas parié: un court roman chez Minuit, Ma chère Lise, de de Vincent Almendros. Réécriture sautillante de Lolita ? Ou refonte amusée des amours entre le presque adulte et l'ado plus mature que la norme ? En tout cas, d'un tel cliché (littéraire, hein, dans la vraie vie, c'est quelque chose !!...) ce livre se déprend joliment et livre un récit drôle, piquant, étonnamment décalé, et finalement fort inventif. Une heure, mais vraiment pas pour rien. un petit coup de coeur, je l'avoue avec sourires.




Une fille, qui danse. Ah ! c'est avec ce titre (sublime !) que je découvre Julian Barnes, auteur que j'ai toujours évité gentiment sans grande raison. Qu'en dire ? c'est anglais, bien ficelé, préparez-vous au retournement...mais ça m'a pas transcendé: je crois que j'ai un peu de mal avec les trucs genre attention, il va y avoir une surprise ! Pas détesté du tout, pas adoré non plus, mais je crois que je sais pas lire comme il faut cet auteur !





L'inoubliable d'Eduardo Berti confirme le premier recueil lu: si vous aimez les nouvelles à la Borges ou à la Quiriny, précipitez-vous, c'est plein d'inventions, de torsions de la réalité, d'étonnements.








Vous connaissez Tony Duvert ? Moi non plus. Donc merci à Gilles Sebhan pour Tony Duvert l'enfant silencieux. Donc, fin des années 70, il fut une sorte de proto-Rimbaud du roman, une météorite venue de nulle part, prix Médicis grâce à Roland Barthes (inimaginable au vu de la nullité des prix des vingt dernières années, là c'est un vrai auteur apparemment), et peu après eh bien, il se retire ruiné dans la maison familiale perdue dans la campagne (pas à Langoiran quand même), et plus rien, plus un mot, et vingt ans plus tard il meurt seul et il faut un mois pour que son corps soit découvert décomposé dans la maison...Bigre ! Cette biographie assez poétique lui rend un hommage visiblement mérité, c'est beau à lire, et inutile de dire que ça donne envie de découvrir l'oeuvre de cet homme.


Mon premier roman nigérian est l'oeuvre d'une femme, Chimamanda Ngozi Adichie,  ça s'appelle L'hibiscus pourpre, et c'est excellent. Une histoire qui cogne, celle d'une jeune fille et de son frère dans une famille très croyante, pendant un coup d'état. Puis peu à peu, l'affrontement avec le père, la croyance, le monde...Elle l'a écrit très jeune et ça se voit pas: car il y a une fougue à parler de libération, mais aussi des arrachements terribles et des cicatrices que laisse une libération: à mille lieues du manichéisme, un livre fort, va falloir creuser l'oeuvre de cette (très belle) dame. Très très recommandé.





Et enfin quand on est allé à Lisbonne avec ptit gars, j'avais mon roman portugais de service, et bonne pioche encore ! Le bon hiver de Joao Tordo est un thriller très efficace, dans lequel un écrivain bien raté se retrouve embarqué vers la maison d'un producteur de films bien riche, qu'il ne verra jamais puisqu'il arrive...mort. Et hop un huis clos avec plein de mystères, de retournements, un vrai roman noir avec suspense et construction habile: excellente découverte.





Un groupe de filles qui chante des chansons mélancolique ?? Je peux pas pas écouter ! Et aimer !! Aussi essentiel déjà qu'à la grande époque Belle And Sebastian. Vive Daughter...






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